Interview : Coach Sportif x Entrepreneur – Quand l’entrepreneuriat court au rythme du mental
On se lance dans un format d'interview entre un entrepreneur et un coach sportif, car les parralèles sont fréquents
🎙️ Coach sportif (C) : Salut et merci d’être là ! Tu sais, plus j’observe les entrepreneurs, plus je retrouve chez eux les mêmes schémas que chez les coureurs. T’as déjà fait le parallèle entre ta boîte et une course à pied ?
👤 Entrepreneur (E) : Ah mais complètement. Le lancement d’une boîte, c’est un peu comme les 5 premiers kilomètres d’un semi-marathon : t’es euphorique, tu penses que t’es invincible… puis la réalité te rattrape.
🧠 Sur la gestion de l’énergie et de la motivation
C : On parle souvent du “mur” en course à pied. Tu l’as vécu aussi dans l’entrepreneuriat ?
E : Oui, souvent. Ce moment où t’as tout donné, mais les résultats n’arrivent pas. Le moral descend. C’est là que tu vois si t’as vraiment envie ou si t’étais juste attiré par l’adrénaline du départ.
C : Comment tu restes motivé quand la ligne d’arrivée semble encore loin ?
E : Je découpe. Objectifs hebdos, quotidiens. Si tu regardes toute la montagne d’un coup, tu restes bloqué. Je célèbre les micro-victoires, comme un runner qui tape dans la main du public au bord de la route.
🛠️ Sur l’entraînement et la préparation
C : En sport, on s’entraîne avant la course. En business, c’est pareil ?
E : Totalement. T’apprends, tu testes, tu fais des “faux départs”. Tu bosses ton pitch comme on bosse sa foulée. Tu fais des échauffements avec de petits projets avant d’aller chercher la grosse perf.
C : Est-ce que tu te fixes un “plan d'entraînement” entrepreneurial ?
E : Oui. J’ai des rituels. Matin = stratégie. Après-midi = exécution. Soir = analyse. Comme une séance fractionnée : concentration, action, récupération.
🧘 Sur le mental, les doutes et la solitude
C : On dit que 80% de la course, c’est dans la tête. T’es d’accord ?
E : À 100%. Il y a des jours où t’as envie de tout plaquer. Et là, t’as besoin d’un mental d’acier. Ou d’un bon entourage, comme un coach ou des partenaires.
C : Tu ressens de la solitude parfois, comme un coureur sur un chemin vide ?
E : Oui. L’entrepreneuriat, c’est beaucoup de décisions seul. Mais j’essaie de construire ma “team de course” : mentor, amis, clients fidèles. On avance ensemble, même si je suis le seul à porter le dossard.
💥 Sur les erreurs, les blessures et la résilience
C : En sport, on se blesse si on en fait trop ou mal. En business ?
E : Pareil. Les burnouts, les mauvaises décisions prises sous stress, les projets lancés sans préparation. Les “blessures” mentales, elles te forcent à ralentir… voire à repartir de zéro.
C : T’as une “plus grosse claque” que tu pourrais partager ?
E : J’ai voulu scaler trop vite. Embauché trop, trop vite. Et j’ai payé cher. Comme un coureur qui grille toutes ses cartouches dès le 10e km. Depuis, je cours plus intelligemment.
🔁 Sur la régularité et les résultats sur le long terme
C : En course à pied, la clé c’est la régularité. Et pour toi ?
E : C’est LE truc. Tu ne vois pas les résultats au début. Mais si tu répètes les bons gestes chaque jour, les performances arrivent. C’est comme construire un cardio solide.
C : Tu dirais que t’es plus sprinter ou marathonien ?
E : J’étais sprinter au début. Maintenant je suis un coureur de fond. J’ai compris que l’impact se construit avec de la constance, pas juste des coups d’éclat.
🎯 Et pour finir… le conseil ultime
C : Un conseil que tu donnerais à un entrepreneur… ou à un coureur débutant ?
E : Commence petit. N’attends pas le “bon moment”. Mets tes chaussures. Fais ton premier pas. Et surtout, avance, même lentement. C’est pas une course contre les autres, c’est une course contre l’immobilisme.
C : Magnifique. Merci pour cet échange. Et si un jour tu veux qu’on se fasse un 10 km ensemble, on y va.
E : Avec plaisir. Mais sans chrono… juste pour le kiff et la résilience.